Non seulement le tabac appauvrit ses consommateurs,
mais il représente aussi une énorme charge financière pour les pays. Le coût
du tabagisme à l’échelon national revêt plusieurs facettes : augmentation
des frais de soins de santé, perte de productivité due à la maladie et à
la mort prématurée, pertes de devises et dégâts sur l’environnement. Les
tentatives désespérées de l’industrie du tabac pour empêcher la mise en place
d’une réglementation raisonnable consistent à exagérer les profits que le
tabac représente en termes commerciaux et d’emploi pour les pays en développement,
et à brandir le spectre d’innombrables suppressions d’emplois si les gouvernements
se décidaient à protéger la santé publique. La Banque mondiale indique toutefois
que ces arguments et les données sur lesquelles ils reposent donnent une
fausse idée sur les effets des politiques de lutte antitabac.
Augmentation des frais de soins de santé et pertes de productivité
Les pays essuient d’énormes pertes économiques compte
tenu du coût élevé des soins de santé et de la perte de productivité inhérents
aux maladies et aux décès prématurés liés au tabagisme. Dans les pays à revenu
élevé, on estime que le coût global annuel des soins de santé attribués au
tabagisme se situe entre 6 et 15% de l’ensemble des frais de soins de santé.
Aux Etats-Unis d’Amérique entre 1995 et 1999,
le tabagisme a causé 440000 décès prématurés
par an, et a entraîné des pertes économiques (soins de
santé) d’environ US$ 157 milliards par année, soit US$ 81,9
milliards de pertes de productivité liées à la mortalité
et US$ 75,5 milliards en dépenses médicales supplémentaires.
En Chine où le tabagisme est en augmentation, une étude
réalisée au milieu des années 90 a estimé que les coûts sanitaires directs
et indirects liés au tabagisme s’élèvent à US$ 6,5 milliards par année.
En 1998, environ 514100 chinois sont morts prématurément de maladies liées
au tabagisme, ce qui représente une perte de productivité équivalant à 1,146
millions années-personnes.
En Egypte, on estime que le coût annuel direct
du traitement des maladies liées au tabagisme se monte à US$
545,5 millions.
Si les tendances actuelles se poursuivent, environ
650 millions de personnes vivantes aujourd’hui seront tuées par le
tabac, la moitié dans leurs années les plus productives, perdant ainsi 20 à 25 ans de vie.
Chute des prix et perte de devises
L’augmentation massive de la culture du tabac alimentée
par l’expansion mondiale de l’industrie du tabac s’est traduite par un excédent
mondial et par une baisse correspondante des prix du tabac. Cette tendance
s’est accélérée entre 1985 et 2000, lorsque le prix réel par tonne a chuté
de 37%.
De nombreux pays sont des importateurs nets de feuilles
de tabac et de produits du tabac et perdent par conséquent des millions de
dollars de devises par année. En 2002, deux tiers des 161 pays étudiés importaient
plus de feuilles de tabac et de produits du tabac qu’ils n’en exportaient.
Dix-neuf pays affichaient un déficit commercial des produits du tabac dépassant
US$ 100 millions, notamment le Cambodge, la Fédération de Russie, la Malaisie,
le Nigéria, la République de Corée, la Roumanie et le Viet Nam.
Seul 17 des 125 pays exportateurs de feuilles de tabac
réalisent plus de 1% de leurs recettes totales d’exportation grâce à cette
activité, et dans seulement cinq de ces pays (Malawi, Ouganda, République-unie
de Tanzanie, République centrafricaine et Zimbabwe) les exportations de feuilles
de tabac rapportent plus de 5% du total des recettes d’exportation.
Les deux seuls pays du monde qui dépendent nettement
de la vente de tabac brut pour leurs recettes d’exportation sont le Malawi
avec 63% de ses recettes à l’exportation et le Zimbabwe avec 16%.
Commerce illicite
Plus d’un quart des cigarettes exportées disparaissent
sur le marché illicite. La contrebande réduit le prix moyen des cigarettes
à l’achat, ce qui augmente la consommation. Dans le monde entier, la contrebande
de cigarettes fait perdre chaque année aux gouvernements des dizaines de
milliards de dollars de recettes fiscales.
De récentes affaires judiciaires engagées par le Canada, l’Union européenne
et d’autres, de même que des dossiers internes issus de l’industrie du tabac
elle-même laissent penser que l’industrie du tabac s’est rendue complice
de ce commerce illicite.
Emploi
Lorsque les gens arrêtent de fumer ou fument moins,
l’argent précédemment consacré au tabac ne disparaît pas, au contraire il
est dévolu à d’autres biens ou services, générant ainsi une demande qui permet
de créer de nouveaux emplois dans tous les secteurs d’activité.
Les pays qui importent d’importantes quantités de tabac
et de cigarettes pourraient particulièrement bénéficier de la baisse de consommation
car ils pourraient consacrer l’argent à des biens et services de production
intérieure. Le Bangladesh par exemple, qui importe la quasi totalité de ses
cigarettes, réaliserait d’énormes bénéfices si la consommation de cigarettes
diminuait.
Dans presque tous les pays dépendant fortement de la
culture du tabac, il n’y aurait pas de pertes nettes d’emplois, et le marché
de l’emploi pourrait même progresser si la consommation mondiale de tabac
baissait. Le bilan net au niveau des chiffres de l’emploi dépendra du nouveau
régime de dépense, selon qu’il se reporte sur des biens et services exigeant
plus ou moins de main-d’œuvre que la branche du tabac.
La partie « fabrication » de l’industrie du tabac génère
peu d’emplois étant donné qu’elle est habituellement très mécanisée. Dans
la plupart des pays, les emplois liés à la fabrication de produits du tabac
sont loin d’atteindre 1% du total de l’emploi manufacturier. Par ailleurs,
à l’exception de quelques rares pays dépendant fortement du tabac, la culture
du tabac ne génère qu’un petit nombre d’emplois dans le secteur agricole
:
- En Chine, plus gros producteur de tabac du
monde, seul quelque 3% des agriculteurs cultivent du tabac, et cette activité
ne correspond qu’à environ 1% de l’ensemble de la production agricole.
- Au
Brésil, autre producteur important, le tabac n’emploie que 1,9% de l’ensemble
de la main-d’œuvre agricole et 0,44% de la main-d’œuvre totale
Les prévisions actuelles montrent que le nombre des
fumeurs dans le monde passera de 1,3 milliard actuellement à plus de 1,7
milliard en 2025 (compte tenu notamment d’une augmentation de la population
mondiale) si la prévalence mondiale du tabagisme (pourcentage de personnes
qui consomment du tabac) reste inchangée. A supposer que la prévalence générale
baisse à un taux de 1% par an, on prévoit que le nombre de consommateurs
atteindra 1,46 milliard en 2025.
Même si la future baisse de consommation réduira nécessairement le nombre
d’emplois dans le secteur du tabac, cette diminution se produira sur plusieurs
dizaines d’années, et non du jour au lendemain.
Mythes et vérités concernant l’emploi lié au tabac
L’industrie du tabac exagère constamment le nombre
des personnes travaillant dans la culture et la fabrication du tabac, ainsi
que l’éventuel impact d’une baisse de la consommation sur l’emploi. L’industrie
du tabac prétend employer 33 millions de personnes, mais ce chiffre comprend
les agriculteurs qui ne cultivent pas exclusivement du tabac, la main-d’œuvre
saisonnière, les membres de la famille et d’autres travailleurs à temps partiel.
La Banque mondiale suggère d’utiliser un outil de mesure plus efficace, à
savoir l’Equivalent temps plein (ETP), qui aboutirait à un chiffre beaucoup
moins important que celui qui est avancé par l’industrie du tabac.
Des estimations montrent également que le nombre des
suppressions d’emploi dues aux changements technologiques opérés dans l’industrie
du tabac dépasse largement le nombre de suppressions que les politiques de
lutte antitabac pourraient engendrer.
Déforestation et autres dégâts sur l’environnement
La culture du tabac a participé à une crise écologique
dans un certain nombre de pays. Dans beaucoup de pays en développement, le
bois sert de combustible pour sécher les feuilles de tabac et construire
des séchoirs à l’air naturel. On estime que 200000 hectares de forêts et
de terrains boisés sont coupés chaque année à cause de la culture du tabac.
Dans la partie septentrionale de l’Afrique dans son
ensemble, plus de 1400 kilomètres carrés de terrains boisés indigènes disparaissent
chaque année pour servir de combustible pour le séchage du tabac, ce qui
correspond à 12% de la déforestation annuelle totale dans la région, sans
compter les autres utilisations du bois liées au tabac, comme pour construire
des séchoirs à l’air naturel (arbres adultes).
En 1995, l’industrie mondiale du tabac a généré environ
2,3 millions de tonnes de déchets industriels et 209000 tonnes de déchets
chimiques.
Et c’est sans compter l’énorme quantité de mégots qui ne sont pas biodégradables
pour la plupart, contrairement à la croyance populaire. Selon une estimation,
954000 tonnes de filtres ont été fabriqués en 1998, dont la plus grande partie
a été jetée sur la voie publique, dans les cours d’eau et les espaces verts.
Ce chiffre ne comprend les emballages de cigarettes, les briquets, les allumettes
et autres produits dérivés du tabagisme.
Dommages : peut-on renverser la tendance ?
Les taux de déforestation liés à la culture et
au séchage du tabac sont élevés et préoccupants.
Les programmes de reboisement que l’industrie du tabac coparraine et soutient
ne sont pas suffisants pour réparer les dégâts. Un des
plus grands cigarettiers indique que pour la culture du tabac au Kenya, il
demande à ses exploitants sous contrat de planter 1000 eucalyptus
sur leurs terres pendant trois années consécutives. Or, cela
demanderait 1,5 hectare de terre alors qu’en moyenne les fermes kényanes
ne font que 0,5 ou 1 hectare. Selon Samson Mwita Marwa, planteur de tabac
et ex membre du parlement du district de Kuria au Kenya, « BAT prétend
participer à des programmes de reboisement. J’attends encore de voir
un seul arbre arrivé à maturité que BAT ait planté
dans le district de Kuria. De toute façon, l’allure de la déforestation
est bien trop rapide pour que le reboisement suive ».
Finalement... où vont les bénéfices ?
En 2002, Japan Tobacco, Philipp Morris/Altria et BAT,
les trois plus grands cigarettiers du monde, ont engrangé à eux trois plus
de US$ 121 milliards. Cette somme dépasse le PIB cumulé de l’ensemble des
pays suivants : Albanie, Bahreïn, Belize, Bolivie, Botswana, Cambodge, Cameroun,
Estonie, Géorgie, Ghana, Honduras, Jamaïque, Jordanie, Macédoine, Malawi,
Malte, Moldova, Mongolie, Namibie, Népal, Paraguay, Sénégal, Tadjikistan,
Togo, Ouganda, Zambie et Zimbabwe.
Le tabagisme aggrave la pauvreté des individus et des familles
|
|
Tabac et pauvreté forment à eux deux un cercle vicieux.
Dans la plupart des pays, le tabagisme est généralement plus répandu parmi
les pauvres. C'est pourquoi les dépenses de tabac représentent une part importante
du revenu des familles défavorisées. Or, l’argent qui passe dans le tabac
ne peut être dépensé pour des besoins essentiels comme l’alimentation, le
logement, l’éducation et les soins de santé. Le tabac peut en outre aggraver
la pauvreté des fumeurs et de leurs familles du fait que ces derniers sont
beaucoup plus susceptibles de tomber malade et de mourir prématurément d'un
cancer, d'une crise cardiaque, d'une maladie respiratoire ou d’autres maladies
liées au tabagisme, privant leurs familles d’un revenu très précieux et leur
imposant des dépenses supplémentaires pour les soins de santé. Par ailleurs,
même si l’industrie du tabac emploie des milliers de personnes, la grande
majorité d’entre elles gagnent très peu tandis que les grandes compagnies
de tabac engrangent d’énormes bénéfices.
Les pauvres et la consommation de tabac
- Les plus gros consommateurs de tabac sont les
pauvres et les très pauvres. A l’échelon mondial, 84% des fumeurs vivent
dans des pays en développement et des pays en transition sur le plan économique.
- Au
niveau national, la consommation de tabac varie en fonction des groupes socio-économiques.
Dans de nombreux pays, indépendamment du stade développement et du niveau
de revenu, la consommation de tabac est nettement plus élevée chez les pauvres
pour qui les répercussions économiques et sanitaires du tabagisme sont particulièrement
lourdes.
- Une étude réalisée en 1997 sur la prévalence du tabagisme
chez les hommes de Chennai (Inde) a montré que les analphabètes en présentent
le taux le plus élevé (64%). Cette prévalence décroît en fonction du nombre
d’années de scolarisation, jusqu’à atteindre un cinquième (21%) chez les
personnes qui ont suivi plus de 12 années d'études.
- Selon
une étude menée au Royaume-Uni, la proportion de fumeurs dans le groupe socio-économique
le plus élevé est à peine de 10% pour les femmes et 12% pour les hommes alors
qu'elle est de 35% chez les femmes et 40% chez les hommes du groupe socio-économique
le plus bas.
Les dépenses de tabac représentent de l'argent détourné
Dans de nombreux pays, et en particulier les pays en
développement, la majorité des personnes qui consomment du tabac sont pauvres
et peuvent difficilement se permettre de consacrer une partie du maigre revenu
familial au tabac. Toutefois, leur accoutumance à la nicotine les oblige
à dépenser de l’argent pour le tabac, les privant ainsi de précieuses ressources
qui devraient servir à satisfaire des besoins essentiels. Pour les plus démunis,
qui consacrent une grande partie de leur maigre revenu à nourriture, les
dépenses de tabac peuvent être responsables d'une malnutrition.
- Au Bangladesh, les ménages
les plus démunis dépensent presque 10 fois plus pour le tabac
que pour l’éducation.
Et au niveau national, les quelque 10,5 millions de personnes souffrant
actuellement de malnutrition pourraient bénéficier d’un régime alimentaire
adéquat si l’argent dépensé pour le tabac servait plutôt à acheter de la
nourriture.
- En Inde, certains enfants des rues et
autres sans abri dépensent plus pour le tabac que pour la nourriture, l’éducation
ou l’épargne.
- Les résultats préliminaires d’une étude
en cours dans trois provinces du Viet Nam ont montré que sur une année, les
fumeurs ont dépensé 3,6 fois plus pour le tabac qu’ils ne dépensaient pour
l’éducation, 2,5 fois plus que pour l’achat de vêtements, et 1,9 fois plus
que pour des soins de santé.
- En
Egypte, les cigarettes et autres produits du tabac ont représenté
plus de 10% des dépenses des ménages à revenu faible.
- Au
Maroc en 1999, les ménages ont dépensé presque autant
d’argent pour le tabac que pour l’éducation.
- Les ménages
pauvres et ruraux du Sud Ouest de la Chine consacrent plus de 11% de leurs
dépenses globales à la cigarette.
- Dans
de nombreux pays, les ouvriers dépensent une part importante de leurs salaires
pour du tabac. Le tableau ci-après montre le temps qu’un ouvrier doit travailler
pour se payer un paquet de Marlboro ou de cigarettes d’une marque locale
et le temps qu’il doit travailler pour acheter du pain ou du riz
-
Tableau 1
|
Temps de travail nécessaire pour acheter des cigarettes
et pour acheter du pain ou du riz (quelques pays) |
Pays
|
Marlboro
|
Marque locale
|
Pain (1kg)
|
Riz (1kg)
|
Brésil (Rio de Janeiro)
|
22 min.
|
18 min.
|
52 min.
|
13 min.
|
Canada (Toronto)
|
21 min.
|
17 min.
|
10 min.
|
11 min.
|
Chili
|
38 min.
|
33 min.
|
19 min.
|
25 min.
|
Chine
|
62 min.
|
56 min.
|
103 min.
|
47 min.
|
Hongrie
|
71 min.
|
54 min.
|
25 min.
|
42 min.
|
Inde
|
102 min.
|
77 min.
|
34 min.
|
79 min.
|
Kenya
|
158 min.
|
92 min.
|
64 min.
|
109 min.
|
Mexique
|
49 min.
|
40 min.
|
49 min.
|
25 min.
|
Pologne
|
56 min
|
40 min.
|
21 min.
|
23 min.
|
Royaume-Uni
|
40 min.
|
40 min.
|
6 min.
|
8 min.
|
Culture du tabac : le cercle vicieux de la pauvreté et de la maladie
La culture du tabac exige beaucoup de main-d’œuvre
et des moyens de production agricole onéreux, comme les engrais ou les pesticides.
L’industrie du tabac vend souvent ces produits aux cultivateurs au début
de la saison de croissance, les condamnant ainsi à la spirale de l’endettement.
Même si l’industrie du tabac se vante souvent des avantages économiques que
présente la culture du tabac, elle omet de mentionner que l’écrasante majorité
des bénéfices va aux grandes compagnies, alors que nombre de cultivateurs
demeurent pauvres et endettés. Par ailleurs, les personnes travaillant dans
les champs de tabac sont exposées à de nombreux risques professionnels, allant
de l’exposition aux pesticides à l’intoxication à la nicotine. Enfin, même
si la culture du tabac n’est pas la seule activité qui recrute des enfants,
les dangers liés à cette activité agricole en particulier exposent ces enfants
à un risque accru d'accidents et de maladies.
-
- Les enfants et adultes qui travaillent dans
le secteur du tabac souffrent souvent d’une affection surnommée la maladie
du tabac vert causée par l'absorption dermique de la nicotine par voie cutanée
à la suite d'un contact avec des feuilles de tabac humides. Les symptômes
courants sont notamment nausées, vomissements, malaises, céphalées et vertiges,
mais aussi crampes abdominales et difficultés respiratoires, tension labile
et arythmie cardiaque.
- Aux Etats-Unis d’Amérique,
la part revenant aux cultivateurs de tabac sur chaque dollar dépensé pour
un paquet de cigarettes a chuté de US$ 0,07 en 1980 à US$ 0,02 à la fin des
années 90, alors que la part des cigarettiers a grimpé de US$ 0,37 à US$
0,49. 71% de l’ensemble des cultivateurs de tabac réalisent
un chiffre d’affaire brut inférieur à US$ 20000 par an, et la plupart d’entre
eux exercent une autre activité pour gagner un revenu d’appoint. A titre
de comparaison, en 1999, un éboueur travaillant aux Etats-Unis touchait un
salaire moyen de plus de US$ 29000.
- Selon une étude
réalisée au Brésil, la culture du tabac exige 3000 heures de travail par
hectare et par an, alors que la culture des haricots ne demande que 298 heures,
et celle du maïs 265.
- Un cultivateur de tabac moyen
au Brésil gagne environ en six ans l’équivalent de ce que le directeur de
BAT gagne en un seul jour, et il devrait attendre 2140 ans pour toucher l’équivalent
de son salaire annuel.
- Les effets neuropsychiatriques
des pesticides organophosphatés sur les travailleurs du tabac sont très inquiétants.
Des études préliminaires signalent une recrudescence des dépressions et des
suicides chez les cultivateurs de tabac au Brésil.
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